Patrimoine environnemental

Notre commune bénéficie d’atouts naturels exceptionnels. Ses espaces verts, son étang, sa rivière, ses cours d'eau et son cadre de vie sont des joyaux à préserver et à valoriser.

L'eau

Le paysage de Forges-les-Bains est notamment lié à la forte présence de l’eau. Les sources, signalées par de petits édicules en meulière d’où l’eau se déverse dans des étangs canalisés (déjà existants sur le cadastre napoléonien), nombreuses, ont favorisé l’apparition des établissements d’hydrothérapie et de bains mais également de conditionnement en bouteilles qui marquent encore aujourd’hui le paysage bâti de la commune.

L’eau est particulièrement présente à Forges-les-Bains : étangs et canaux bordés d’arbres alignés, ruisseaux, lavoirs, pompes, etc.. lorsque l’on arpente le centre village de Forges ou les hameaux.

Les parties nord et centrale de la commune sont parcourues par la Prédecelle, cours d’eau traversant Limours et alimentant la Rémarde et par un ruisseau affluent le Petit Muce. Le confluent des deux cours d’eau est constitué de prairies humides (les prés d’Ardillières), un espace naturel sensible. Au sud de la commune, le ru de la Gloriette traverse le hameau de Malassis puis se dirige vers le château de Bissy. Le ru appartient au bassin versant de la Rémarde. Deux étangs situés au sud de la commune, Baleine et Brule-Doux, font l’objet d’un arrêté de protection de biotope.

 

Les étangs Baleine et Brûle doux

Les étangs Baleine et Brûle Doux situés dans la forêt d’Angervilliers mais sur la commune de Forges-les-Bains forment de grandes pièces d’eau au milieu d’une vaste zone humide remarquable.

Situées au creux d’un vallon, ces tourbières sont issues d’une importante accumulation de matière organique. De nombreuses espèces animales et végétales originales, dont certaines sont protégées, trouvent refuge dans ces marécages. Ces habitats naturels particuliers et les espèces associées font des étangs de Bajolet un site d’intérêt écologique de niveau régional, notamment pour ses populations d’odonates (les insectes de la famille des libellules). Un arrêté de conservation de biotope a d’ailleurs été pris le 21 mai 2003.
Les bois sont privés mais les chemins publics permettent au promeneur discret d’apercevoir la fougère des marais, le héron cendré ou encore le martin pêcheur qui trouvent abri dans cette zone.

> Consultez l’arrêté

 

Les bois

Forges les Bains est un village entouré de bois. Profitez de votre temps libre pour arpenter les sentiers balisés.

Les bois communaux et une partie des espaces agricoles ont été recensés au titre des espaces naturels sensibles (ENS) par le Conseil départemental de l’Essonne. Forges est d’ailleurs l’une des communes de l’Essonne possédant le plus d’espaces classés en ENS.

> Consultez le guide des chemins ruraux

Parcours au milieu d'une riche flore

Forges-les-Bains est la commune-phare du Pays de Limours pour la qualité de sa flore sauvage. On y a dénombré 510 espèces, ce qui la place en tête pour la moitié nord du département de l’Essonne. C’est à Forges que l’agriculture est la moins intensive, qu’on trouve le plus d’espaces boisés et le plus de zones humides, en particulier sur substrat acide, ce qui est rare dans la région.

L’ancienne carrière de l’Alouetterie, milieu pourtant très perturbé mais original, contenait à elle seule 287 espèces. Le haut-lieu est cependant l’étang Brûle-Doux, de notoriété régionale puisqu’il abrite 6 espèces de plantes protégées et une végétation classée prioritaire dans la Directive européenne qui organise le réseau Natura 2000 visant à la protection des «Habitats» rares et/ou menacés sur l’ensemble de l’Union.
Seule parmi les plantes protégées, la Fougère des marais est visible depuis la digue de l’étang. Les Prés d’Ardillières, lieu-dit situé près du rond-point de la déviation de Briis,
est un autre lieu d’intérêt pour la flore. C’est une ancienne prairie humide maintenant boisée, dont la mare, visible de la route, se couvre au printemps de la floraison blanche
d’une «Grenouillette», la Renoncule à feuilles en peigne. C’est aussi là qu’on peut voir l’Aulne glutineux et le Saule cendré, arbres adaptés aux sols mouilleux.

Aux abords de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, perchée sur son promontoire, il est parfois bien difficile de s’arracher à l’ombre rafraîchissante des tilleuls ou la protection de “caquetoire” contre les hallebardes célestes ! Heureusement, la forte pente de la Rue de l’Eglise permet un départ “tout schuss” pour la rue des Richards, en face. Sur la gauche, un joli Château attire un instant le regard et l’herbe tendre de la pelouse qui lui fait face invite au “farniente” … mais l’appel des grands chemins est plus fort ! Environ 700 m plus loin, abandonnant le GR.11, on tourne à gauche ! Après 300 m, au lieu-dit “les Rosiers”, un quart de tour à droite va diriger nos pas vers le sud !! Le tracé mi-plaine/mi-bois conduit par “la Cépée de Peuples” et la “Michaudière”, jusqu’à l’autoroute. Le début du parcours offre de vastes et jolies échappées vers Forges et Briis, avant de serpenter ensuite en sous-bois au gré de modestes collines et vallons. Presqu’en sortie de bois, l’environnement change brutalement, sautant de bucolique et champêtre à un univers mécanisé et aux bâtiments, redoutablement industriels, d’un élevage de poules pondeuses ! … Quittant sans trop de regrets les batteries de nos “mâtines dames cocottes”, nous suivons le chemin en légère descente, en lisière du Bois d’Ardeau, “bercés” par le doux murmure des avaleurs de bitume de l’autoroute A10 contigüe et quelques vrombissements de TGV se sentant pousser des ailes…

 

Prés d’Ardillières

Ces prés humides, situés sur le vallon du Petit Muce, couvrent environ 20 hectares, dont une partie s’est progressivement boisée. Les prés d’Ardillières comprennent de grandes parcelles où pâturent encore quelques bovins. Ils étaient à l’origine de simples prés humides, avec une mare et quelques chênes. Un boisement est apparu en une trentaine d’années avec le déclin de l’élevage bovin. La parcelle est achetée en 1994 par la commune et classée en 1996 par le Conseil Général en « espace naturel sensible » (ENS). En vue de la restauration de la biodiversité, des travaux d’entretien et d’aménagement sont entrepris entre 1997 et 1999, et un sentier pédagogique voit le jour en 2002. Long d’un kilomètre, celui-ci chemine à travers les bois. On peut y repérer de nombreuses espèces animales et végétales : traces de sangliers et de chevreuils, hérons cendrés, grenouilles, plantes des zones humides (carex, saules, menthes…) et des bois (chênes, primevères, pervenches…). La mise en oeuvre d’une action de protection (ZNIEFF, Natura 2000) a été l’occasion d’une véritable prise de conscience de l’intérêt écologique du lieu.