L’histoire des châtaigniers

Vous les avez peut-être croisés au détour de vos déambulations, mais connaissez-vous l'histoire de ces arbres majestueux classés au patrimoine naturel de notre commune ?

De nombreux témoignages attestent déjà leur présence au moment de la Révolution. Avec l’avènement de la science, beaucoup de chercheurs se penchent sur le problème de l’amélioration de l’alimentation des habitants de nos campagnes. Les autorités recommandent la culture du châtaignier pour limiter les famines. Les châtaigniers sont plantés au même titre que les pommiers et poiriers.

Antoine Augustin Parmentier (1737-1813)

Il est l’inventeur du “hachis” et le premier à faire l’éloge de cet arbre et à affirmer qu’il peut être planté partout en France. Il se rend en Corse, en Ardèche et dans le Limousin et consigne les meilleures pratiques dans son “Traité de la Châtaigne”. Il explique comment planter une pépinière de châtaigniers, à quel moment les greffer et comment entretenir les cultures. C’est probablement à cette époque que sont plantées les châtaigneraies autour de la capitale.

Les châtaignes

La conservation du fruit permettait souvent aux paysans de supporter sans trop de dommage une à deux années de mauvaises récoltes. La valeur calorique de la châtaigne fraîche est supérieure à celle de la pomme de terre et celle de la châtaigne sèche dépasse celle des céréales.
La châtaigne est consommée grillée ou bouillie. Elle entre dans diverses préparations culinaires : pâtés, boudins, soupes ou encore en confiserie sous forme de marrons glacés.
Réduite en farine, elle sert à préparer du pain mais ses qualités peu panifiables obligent à la mélanger à de la farine de blé, de seigle ou d’orge.
Enfin, « l’arbre à pain », c’est ainsi qu’on le surnomme, servait aussi de nourriture animale, notamment pour le porc, pratiquement la seule source de protéines et de lipides d’origine animale.

Les châtaignes à Forges-les-Bains

A Forges, la « chasse aux marrons » a disparu vers 1955 mais auparavant les agriculteurs vendaient leurs productions sur le marché de Limours aux grossistes de Paris et de Versailles. On les appelait les « marrons de Lyon ». Le marché aux grains et aux châtaignes s’est arrêté en 1930 avec la création de la coopérative de Limours.
Suite aux mutations du monde rural, les vergers sont abandonnés au profit des cultures mais quelques beaux spécimens de châtaigniers ont survécu et sont aujourd’hui répertoriés et protégés dans le plan local d’urbanisme.

Les anciennes châtaigneraies de Forges-les-Bains

Rue de la Châtaigneraie

A l'endroit de l'actuel cimetière il y avait quatre rangées de sept châtaigniers qui appartenaient à quatre familles du village. Le week-end, les familles allaient ramasser les châtaignes et on organisait des veillées pour les écosser.

Derrière l'église

à l'emplacement du lotissement du jeu de Paume

A l'est de Chardonnet

dans la Vallée Maréchal

A Malassis

sur la route de Bissy