Les autres éléments remarquables

LE HAMEAU D'ARDILLIÈRES

En vieux français « ardille » désigne l’argile. Entre 1600 et 1700, le site aurait abrité un couvent de femmes. Au XVIIe siècle des personnalités comme Regnault, Louis de Soissons, conseiller du roi et lieutenant général du comté de Limours et Gilles Aulmont, notaire royal, y auraient résidé. Le château d’Ardillières fut habité au XIXe siècle par Francis
Magnard, rédacteur en chef au Figaro. C’est à Ardillières que l’on exploita notamment les sources de la ville pour la vente d’eau en bouteilles.

Le lavoir d’Ardillières
Restauré en 1985, cet édifice rectangulaire est couvert d’un toit à quatre pentes en tuiles. Des piliers et une belle charpente en chêne le soutiennent. La lessive était faite par les lavandières, en position accroupie sur les dalles inclinées en grès. Le lavoir, véritable lieu de vie et d’échanges pour les femmes, reste néanmoins associé à une corvée domestique.

L’usine de mise en bouteille
En 1909, Ardillières avait sa propre usine pour mettre l’eau en bouteilles. Elle aurait fourni à elle seule la quasi-totalité de la production de la commune. Cette usine fut abandonnée en 1922, après que l’ingénieur responsable ait été victime d’une collision avec le petit Arpajonnais, train qui assurait le ravitaillement de Paris. L’usine fut vendue pour y établir une conserverie de tomates, puis occupée par la Société Agricole des Fermiers Réunis avant d’être rachetée par la société Neyrac Films en 1967.

CHÂTEAU DE PIVOT

Pivot abrite un château privé, qui n’est guère visible derrière la végétation.

A l’origine un pavillon de chasse du XVIe siècle entouré de canaux, ses douves sont comblées vers 1830 et un nouveau château est reconstruit. Agrandi au fil des siècles, c’est César Trépagne, maire de la ville de 1859 à 1881 qui l’acquiert. Composé d’un corps central surmonté d’un clocheton, la propriété est flanquée au sud d’un pavillon carré avec un toit à la Mansart et une aile basse au nord couverte en terrasse. Charles Gounod, compositeur de Faust, et ami du maire vint plusieurs fois au château lui rendre visite. A la même époque, le parc est aménagé par le paysagiste Varé. Des canaux pour récupérer l’eau des sources sont creusés et un lavoir y est installé, et sont encore visibles aujourd’hui au milieu de ce qui constitue les dernières grandes prairies naturelles de Limours.

HAMEAU DE MALASSIS

Pierre de justice
Une pierre de justice se dresse à l’entrée du hameau de Malassis. C’est le 13 janvier 1473 que le roi Louis XI accorde le droit de justice au seigneur de Briis sur les territoires de Bligny, de Forges et d’Ardillières. Il autorise par conséquent la mise en place de fourches patibulaires pour les exécutions. La pierre de Malassis est vraisemblablement le support
de celles-ci. Potences constituées de plusieurs colonnes de pierre sur lesquelles repose une traverse de bois, elles étaient placées en hauteur, bien à la vue du public. Les condamnés à mort y étaient pendus et les corps, souvent dévorés par les oiseaux, restaient ainsi exposés. Le nombre des gibets attestait de la puissance du seigneur.
Pierre de commémoration
Moins ancienne, une autre pierre se dresse à l’entrée de Malassis, sur la départementale 988, et commémore l’entrée des troupes du général Leclerc en Essonne, le 24 août 1944. Malassis fut le premier hameau de Forges libéré par les troupes françaises, après le passage du général et de la 2e division blindée.

HAMEAU DE CHARDONNET

Culminant à 163 mètres, c’est le plus haut point habité de Forges. Très
apprécié des oiseaux, il aurait été autrefois couvert de chardons. Il
concentrait la plus forte population de la ville et on y trouvait de
nombreuses fermes. La construction d’un puits devint nécessaire pour
fournir l’eau aux habitants. En 1881, Le Chardonnet s’est vu doté d’un
lavoir au lieu-dit « la Grande Mare ».

Source : Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse